samedi 15 novembre 2014

Apparitions diverses Marc.16.

9 Et étant ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut premièrement à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons.

10 Elle, s’en allant, l’annonça à ceux qui avaient été avec lui, qui étaient dans le deuil et pleuraient.

11 Et ceux-ci, apprenant qu’il était vivant et qu’il avait été vu d’elle, ne le crurent pas.

12 Et après ces choses, il apparut sous une autre forme à deux d’entre eux qui étaient en chemin, allant aux champs.

13 Et ceux-ci s’en allèrent et l’annoncèrent aux autres; mais ils ne crurent pas ceux-là non plus.

14 Plus tard, il apparut aux Onze, comme ils étaient à table, et leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité.

15 Et il leur dit: Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création.

16 Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé; et celui qui n’aura pas cru sera condamné.

17 Et ce sont ici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues;

18 ils prendront des serpents; et quand ils auront bu quelque chose de mortel, cela ne leur nuira aucunement; ils imposeront les mains aux infirmes, et ceux-ci se porteront bien.

Jésus élevé dans le ciel

19 Le Seigneur1 donc, après leur avoir parlé, fut élevé dans le ciel, et s’assit à la droite de Dieu.

— 1 plusieurs lisent: le Seigneur Jésus.

20 Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnaient.


Méditons...


Une parole de Pierre au début des Actes résume bien l'évangile selon Marc. L'apôtre évoque «tout le temps que le Seigneur Jésus entrait et sortait au milieu de nous (deux verbes caractérisant le service) en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu'au jour auquel il a été élevé au ciel d'avec nous…» (Act. 1. 21, 22). Premier tableau de l'évangile: au Jourdain le ciel s'ouvre sur Jésus; dernier tableau: ce même ciel s'ouvre pour le recevoir; entre les deux, sa vie de service et de dévouement. Approuvé de Dieu, il occupe désormais à la droite de la Majesté la place de gloire qui lui revient, son œuvre achevée. C'est aux disciples qu'il appartient maintenant d'accomplir la leur en suivant les instructions des v. 15 à 18… et le grand exemple qu'ils ont eu sous les yeux. Mais ils ne sont pas abandonnés à leurs propres ressources. Le Seigneur est vu là-haut comme celui qui dirige le travail des siens. Le service est un privilège éternel que son amour se réserve. Serviteur à toujours (Ex. 21. 5-6; Luc 12. 37 ) il va coopérer avec ses disciples et les accompagner de sa puissance (v. 20; Act. 14. 3; Héb. 2. 4 ). Et nous chrétiens, appelés à notre tour à suivre Ses traces, et témoins du même évangile, nous pourrons aussi compter sur Lui si nous avons à cœur de (le servir en l'attendant).

vendredi 14 novembre 2014

Ensevelissement de Jésus Mc.15-42 /47; 16- 1/ 8

42 Et le soir étant déjà venu, puisque c’était la Préparation, ce qui est le jour qui précède un sabbat,

43 Joseph qui était d’Arimathée, conseiller honorable, qui aussi lui-même attendait le royaume de Dieu, vint et prit sur lui d’entrer auprès de Pilate, et lui demanda le corps de Jésus.

44 Et Pilate s’étonna qu’il soit déjà mort; et ayant appelé le centurion, il lui demanda s’il y avait longtemps qu’il était mort.

45 Et l’ayant appris du centurion, il donna le corps à Joseph.

46 Et Joseph, ayant acheté un linceul, le1 descendit, et l’enveloppa du linceul, et le mit dans un tombeau qui était taillé dans le roc, et roula une pierre contre la porte du tombeau.

— 1 littéralement: Et ayant… il le.

47 Et Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Jacques, regardaient où on le mettait.



La résurrection

1 Et le sabbat étant passé, Marie de Magdala, et Marie, la [mère] de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour venir l’embaumer.

2 Et de fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au tombeau, comme le soleil se levait.

3 Et elles disaient entre elles: Qui nous roulera la pierre de devant la porte du tombeau?

4 Et ayant regardé, elles voient que la pierre était roulée; car elle était fort grande.

5 Et étant entrées dans le tombeau, elles virent un jeune homme assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles furent épouvantées.

6 Et lui leur dit: Ne soyez pas épouvantées; vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié; il est ressuscité, il n’est pas ici; voici le lieu où on l’avait mis.

7 Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre: Il s’en va devant vous en Galilée; là vous le verrez, comme il vous l’a dit.

8 Et sortant, elles s’enfuirent du tombeau. Et le tremblement et le trouble les avaient saisies; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

Méditons...

Maintenant qu'est passée l'heure de la croix où le Sauveur a été seul, Dieu se plaît à relever l'empressement et les égards de quelques personnes dévouées qui ont honoré son Fils. C'est en premier lieu Joseph d'Arimathée qui demande à Pilate le corps de Jésus et s'occupe pieusement de son ensevelissement. Puis l'aube du jour de la résurrection nous montre trois femmes se hâtant vers le sépulcre. Elles étaient de celles qui «l'avaient suivi et l'avaient servi», avant d'assister avec douleur à la crucifixion (ch. 15 v. 40, 41; Jean 12. 26 ). Dans leur désir d'accomplir un dernier service envers celui qu'elles pensent avoir perdu, elles apportent des aromates pour embaumer son corps. Mais elles ont à apprendre l'inutilité de ces préparatifs, car un ange leur annonce la glorieuse nouvelle: Jésus est ressuscité. Or il est une autre femme que nous ne trouvons pas au sépulcre: celle qui au ch. 14 v. 3 avait oint les pieds de Jésus. Était-ce manque d'affection de sa part? Elle a donné la preuve du contraire. Mais elle avait su discerner le moment de répandre son parfum. Souvenons-nous que le dévouement de l'amour est d'autant plus agréable au cœur du Seigneur qu'il est accompagné du discernement de sa volonté et de l'obéissance à sa Parole.

jeudi 13 novembre 2014

Jésus crucifié Mc.15-22/41.

22 Et ils le mènent au lieu [appelé] Golgotha, ce qui, traduit, est: lieu du Crâne.

23 Et ils lui donnèrent du vin mêlé de myrrhe; mais il ne le prit pas.

24 Et l’ayant crucifié, ils partagent ses vêtements, en tirant au sort [pour savoir] ce que chacun en prendrait.

25 Et c’était la troisième heure, et ils le crucifièrent.

26 Et l’écriteau concernant le sujet de son accusation portait écrit: Le roi des Juifs.

27 Et, avec lui, ils crucifient deux brigands, un à sa droite, et un à sa gauche.

29 Et ceux qui passaient par là, l’injuriaient, hochant la tête et disant: Hé! Toi qui détruis le temple1 et qui le bâtis en trois jours,

— 1 la maison même.

30 sauve-toi toi-même, et descends de la croix!

31 Pareillement aussi les principaux sacrificateurs, se moquant entre eux avec les scribes, disaient: Il a sauvé les autres, il ne peut pas se sauver lui-même.

32 Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions! Ceux aussi qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient.
Les trois heures de ténèbres

33 Et quand la sixième heure fut venue, il y eut des ténèbres sur tout le pays1 jusqu'à la neuvième heure.

— 1 ou: sur toute la terre.

34 Et à la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix: Éloï, Éloï, lama sabachthani? Ce qui, traduit, est: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?

35 Et quelques-uns de ceux qui étaient présents, ayant entendu cela, disaient: Voici, il appelle Élie.

36 Et l’un d’eux courut, et ayant rempli une éponge de vinaigre et l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui donna à boire, en disant: Laissez, voyons si Élie vient pour le faire descendre.

Mort de Jésus

37 Et Jésus, ayant jeté un grand cri, expira.

38 Et le voile du temple1 se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas.

— 1 la maison même.

39 Et le centurion qui était là vis-à-vis de lui, voyant qu’il avait expiré en criant ainsi, dit: Certainement, cet homme était Fils de Dieu.

40 Et il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin, parmi lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, la mère de Jacques le mineur1 et de Joses, et Salomé,

— 1 ou: le petit.

41 qui, lorsqu'il était en Galilée, l’avaient suivi et l’avaient servi, et beaucoup d'autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.


Méditons...


L'homme accomplit le plus grand forfait de tous les temps. Il crucifie le Fils de Dieu et ne lui épargne aucune forme de souffrance et d'humiliation. Le Sauveur est sur le bois d'infamie où le retient son amour pour le Père et pour les hommes. «Compté parmi les iniques», comme l'annonçaient les Écritures (v. 28; És. 53. 12 ), il connaît en outre sur cette croix toutes sortes d'insultes et de provocations. Le monde le rejette, se condamnant ainsi lui-même; mais voici que le ciel se ferme aussi comme l'exprime le cri de son indicible détresse: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (voir Amos 8. 9, 10 ). Le ciel est fermé pour lui afin qu'il puisse s'ouvrir pour nous. Car c'est pour amener «plusieurs fils à la gloire», que le chef de notre salut a été rendu parfait par des souffrances (Héb. 2. 10). Cette page de l’Écriture sainte, sur laquelle notre foi se fonde avec adoration, constitue le document incontestable qui nous garantit l'accès du ciel de gloire; accès dont un signe est donné par le voile qui s'est déchiré. Et le grand cri du Sauveur expirant est la preuve qu'il laisse sa vie de lui-même, en pleine possession de sa force. C'est le dernier acte d'obéissance de Celui qui était venu ici-bas pour servir, souffrir et mourir, donnant sa vie précieuse en rançon pour beaucoup (ch. 10 v. 45 ).

mercredi 12 novembre 2014

Jésus devant Pilate Mc.15/21.

1 Et aussitôt, au matin, les principaux sacrificateurs avec les anciens et les scribes et tout le sanhédrin, ayant tenu conseil, lièrent Jésus et l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate.

2 Et Pilate l’interrogea: Toi, es-tu le roi des Juifs? Et répondant, il lui dit: Tu le dis.

3 Et les principaux sacrificateurs l’accusaient de beaucoup de choses.

4 Et Pilate l’interrogea encore en disant: Ne réponds-tu rien? Vois de combien de choses ils t'accusent.

5 Mais encore Jésus ne répondit rien, de sorte que Pilate s’en étonnait.

6 Or il leur relâchait à la fête un prisonnier, celui qu’ils demandaient.

7 Et il y avait le nommé Barabbas qui était détenu avec ses compagnons de sédition, lesquels, dans la sédition, avaient commis un meurtre.

8 Et la foule, poussant des cris, se mit à lui demander [de faire] comme il leur avait toujours fait.

9 Et Pilate leur répondit en disant: Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?

10 Car il savait que les principaux sacrificateurs l’avaient livré par envie.

11 Mais les principaux sacrificateurs excitèrent le peuple [à demander] que plutôt il leur relâche Barabbas.

12 Et Pilate, répondant, leur dit encore: Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs?

13 Et ils s’écrièrent encore: Crucifie-le!

14 Et Pilate leur dit: Mais quel mal a-t-il fait? Et ils s’écrièrent encore plus fort: Crucifie-le!

15 Et Pilate, voulant contenter la foule, leur relâcha Barabbas; et, ayant fait fouetter Jésus, il le livra pour être crucifié.

Jésus entre les mains des soldats

16 Et les soldats l’emmenèrent dans la cour, qui est le prétoire. Et ils rassemblent toute la cohorte;

17 et ils le revêtent de pourpre, et ayant tressé une couronne d’épines, ils la lui mettent sur [la tête].

18 Et ils se mirent à le saluer [en disant]: Salut, roi des Juifs!

19 Et ils lui frappaient la tête avec un roseau et crachaient sur lui, et, se mettant à genoux, ils lui rendaient hommage.

20 Et après qu’ils se furent moqués de lui, ils le dépouillèrent de la pourpre et le revêtirent de ses propres vêtements; et ils l’emmènent dehors pour le crucifier.

21 Et ils contraignent un certain homme, Simon, Cyrénéen, père d’Alexandre et de Rufus, qui passait par là, venant des champs, à porter sa croix.

Méditons...

L'œuvre de mort doit, elle aussi, s'accomplir aussitôt (v. 1). Pressés par l'approche de la Pâque et dans leur hâte d'en finir avec ce prisonnier qui leur inspire de la crainte, les chefs du peuple ne perdent pas un instant. Ils conduisent Jésus à Pilate après avoir lié ces mains qui avaient guéri tant de misères et qui n'avaient jamais fait que le bien. Devant le gouverneur romain, le Sauveur à nouveau garde un silence dont les Ps. 38 v. 13 à 15; 39 v. 9 et Lam. 3 v. 28 révèlent les profonds motifs. Sa prière dans le même moment est: «Je m'attends à toi,… toi tu répondras, Seigneur, mon Dieu»… et: «c'est toi qui l'as fait».

Sous la pression des principaux sacrificateurs, tout le peuple dans sa folie aveugle réclame à grands cris la mise en liberté du meurtrier Barabbas et la crucifixion de son Roi. Alors Pilate, voulant contenter la foule, libère le criminel et condamne celui dont il reconnaît l'innocence. Voilà jusqu'où peut aller le désir de plaire aux hommes (Jean 19. 12 )!

Les soldats brutaux se moquent, feignant de se soumettre à Celui qui est en leur pouvoir (parce qu'il s'est livré volontairement). Et l'homme couronne son Créateur des épines que la terre avait produites comme conséquence de son péché (Gen. 3. 18 ).

mardi 11 novembre 2014

Reniement de Pierre Mc.14-55/72.

55 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] témoignage contre Jésus, pour le faire mourir; et ils n’en trouvaient pas.

56 Car beaucoup portaient de faux témoignages contre lui; et les témoignages ne s’accordaient pas.

57 Et quelques-uns se levèrent et portèrent un faux témoignage contre lui, en disant:

58 Nous l’avons entendu, disant: Moi, je détruirai ce temple1 qui est fait de main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main.

— 1 la maison même.

59 Et ainsi non plus leur témoignage ne s’accordait pas.

60 Et le souverain sacrificateur, se levant devant tous, interrogea Jésus en disant: Ne réponds-tu rien? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi?

61 Et il garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l’interrogea encore, et lui dit: Toi, tu es le Christ, le Fils du Béni1?

— 1 mot employé chez les Juifs pour désigner Dieu.

62 Et Jésus dit: Je le suis; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant avec les nuées du ciel.

63 Et le souverain sacrificateur, ayant déchiré ses vêtements, dit: Qu’avons-nous encore besoin de témoins?

64 Vous avez entendu le blasphème; qu'en pensez-vous? Et tous le condamnèrent comme méritant la mort.

65 Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des coups de poing, et à lui dire: Prophétise. Et les gardes le frappaient avec les paumes de leurs mains.

Reniement de Pierre

66 Et comme Pierre était en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur vient,

67 et, apercevant Pierre qui se chauffait, elle le regarda et dit: Toi aussi, tu étais avec le Nazarénien Jésus.

68 Et il le nia, en disant: Je ne sais ni ne comprends ce que tu dis. Et il sortit dehors dans le vestibule; et le coq chanta.

69 Et la servante, l’apercevant, se mit de nouveau à dire à ceux qui étaient là: Celui-ci est de ces gens-là.

70 Et il le nia de nouveau. Et encore un peu après, ceux qui étaient là présents dirent à Pierre: Certainement tu es de ces gens-là; car aussi tu es Galiléen.

71 Et il se mit à maudire et à jurer: Je ne connais pas cet homme dont vous parlez.

72 Et aussitôt le coq chanta pour la seconde fois. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite: Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y pensant, il pleura.
Méditons...

En pleine nuit, le palais du souverain sacrificateur est en grande effervescence. Jésus se tient devant ses accusateurs. De faux témoins font des dépositions qui ne s'accordent pas. Mais lui n'en tire pas parti pour se défendre. Il est condamné, souffleté, frappé; on lui crache au visage. Notre adorable Sauveur accepte tous ces outrages, annoncés par la prophétie (És. 50. 6 ). Hélas! Une autre scène se joue dans la cour du palais. Pierre n'avait pas cru son Maître, à qui il avait assuré: «Je ne te renierai jamais» (v. 31). Il ne l'avait ensuite pas écouté pour veiller et prier à Gethsémané. Le secret de sa défaite est là. Pourtant le Seigneur les avait avertis que «la chair est faible» (v. 38). Mais c'était une vérité que Pierre n'était pas prêt à accepter, aussi doit-il en faire l'amère expérience. Ce que nous ne voulons pas apprendre avec le Seigneur en recevant humblement sa Parole, nous pourrons avoir à l'apprendre douloureusement en ayant affaire avec l'Ennemi de nos âmes.

Pour mieux confirmer qu'il ne connaît pas «cet homme», le pauvre Pierre profère des imprécations et des jurons. Ne l'accablons pas; pensons plutôt de combien de manières nous pouvons renier le Seigneur si nous ne veillons pas: par nos actes, par nos paroles, ou… par nos silences (lire 1 Cor. 10. 12 ).

lundi 10 novembre 2014

Gethsémané Mc.14-32/54.

32 Et ils viennent en un lieu dont le nom était Gethsémané. Et il dit à ses disciples: Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié.

33 Et il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean; et il commença à être saisi d’effroi et fort angoissé.

34 Et il leur dit: Mon âme est saisie de tristesse1jusqu’à la mort; restez ici et veillez.

— 1 ou: profondément triste.

35 Et s’en allant un peu plus loin, il se jeta contre terre, et il priait que, s’il était possible, l’heure passe loin de lui.

36 Et il disait: Abba1, Père, toutes choses te sont possibles; fais passer cette coupe loin de moi; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi!

— 1 Abba: mot araméen que l'on traduit par Père, avec cependant une nuance de tendresse.

37 Et il vient, et les trouve dormant; et il dit à Pierre: Simon, tu dors? Tu n’as pas pu veiller une heure?

38 Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation; l’esprit est prompt, mais la chair est faible.

39 Et il s’en alla de nouveau, et il pria en disant les mêmes paroles1.

— 1 littéralement: la même parole.

40 Et s’en étant retourné, il les trouva de nouveau dormant car leurs yeux étaient appesantis; et ils ne savaient que lui répondre.

41 Et il vient pour la troisième fois et leur dit: Dormez dorénavant et reposez-vous; c'est assez, l’heure est venue; voici, le Fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs.

42 Levez-vous, allons; voici, celui qui me livre s’est approché.

Arrestation de Jésus

43 Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l’un des Douze, se trouve là, et avec lui une foule avec des épées et des bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens.

44 Et celui qui le livrait leur avait donné un signe1, en disant: Celui que j'embrasserai, c’est lui; saisissez-le, et emmenez-le sûrement.

— 1 proprement: un signe entre eux (convenu).

45 Et quand il fut venu, s’approchant aussitôt de lui, il dit: Rabbi! Et, il l'embrassa avec empressement1.

— 1 littéralement: il le couvrit de baisers.

46 Et ils mirent les mains sur lui et se saisirent de lui.

47 Et l’un de ceux qui étaient là présents, ayant tiré l’épée, frappa l’esclave du souverain sacrificateur, et lui emporta l’oreille.

48 Et Jésus, répondant, leur dit: Êtes-vous sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour me prendre?

49 J’étais tous les jours avec vous, enseignant dans le temple, et vous ne vous êtes pas saisis de moi; mais c’est afin que les Écritures soient accomplies.

50 Et tous le laissèrent et s’enfuirent.

51 Et un certain jeune homme le suivit, enveloppé d’une toile de fin lin sur le corps nu; et ils se saisissent de lui;

52 et, abandonnant la toile de fin lin, il leur échappa tout nu.

Jésus devant le souverain sacrificateur

53 Et ils amenèrent Jésus au souverain sacrificateur; et tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes se rassemblent.

54 Et Pierre le suivit de loin, jusque dans la cour du palais du souverain sacrificateur, et il s’assit avec les gardes, et se chauffait près du feu1.

— 1 littéralement: de la lumière.

Méditons...

Il appartient maintenant à Celui qui a pris la forme d'esclave de montrer jusqu'où ira son obéissance. Sera-ce jusqu'à la mort… la mort même de la croix (Phil. 2. 7, 8 )? Satan met tout en œuvre pour faire sortir Jésus du chemin de sa perfection. Dans cette lutte décisive, il se sert de l’effroi et de l’angoisse du Seigneur, qui mesure toute l'horreur de la coupe de la colère de Dieu contre le péché.L'arme de Jésus, c'est sa dépendance. Un nom que nous ne l'entendons employer qu'ici traduit l'intimité la plus profonde dans un tel moment: «Abba Père», s'écrie-t-il dans la conscience que cette parfaite communion devra s'interrompre quand il portera le péché. Mais précisément, son amour sans réserve pour le Père entraîne une obéissance sans réserve. «Non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi»!

En présence d'un tel combat, combien le sommeil des disciples est coupable! Peu de temps avant, leur Maître les a exhortés à veiller et à prier (ch. 13 v. 33). Il le leur demande encore instamment à trois reprises. En vain; mais lui est prêt. Voici le traître qui s'avance avec ceux qui viennent Le prendre. Alors tous l'abandonnent et s'enfuient, y compris finalement ce jeune homme enveloppé d'une toile de fin lin: image de la profession chrétienne qui ne résiste pas à l'épreuve.

dimanche 9 novembre 2014

Institution de la Cène Mc.14-17/31.

17 Et le soir étant venu, il vient avec les Douze.

18 Et comme ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit: En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous, qui
1 mange avec moi, me livrera.

— 1 ou: celui qui.

19 Et ils commencèrent à s’attrister et à lui dire l’un après l’autre: Est-ce moi?

20 Mais il leur dit: C’est l’un d’entre les Douze qui1trempe avec moi dans le plat.

— 1 ou: celui qui.

21 Le Fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de lui; mais malheur à cet homme par qui le Fils de l’homme est livré! Il aurait été bon pour cet homme-là qu’il ne soit pas né.
22 Et comme ils mangeaient, Jésus1, ayant pris un pain [et] ayant béni, le rompit et le leur donna, et dit: Prenez; ceci est mon corps.

— 1 littéralement: il.

23 Et ayant pris une coupe [et] ayant rendu grâces, il la leur donna; et ils en burent tous.

24 Et il leur dit: Ceci est mon sang, le [sang] de la [nouvelle] alliance, qui est versé pour un grand nombre.

25 En vérité, je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu'à ce jour où je le boirai nouveau1dans le royaume de Dieu.

— 1 non pas: de nouveau, mais: d'une manière différente, d'une autre sorte.

26 Et ayant chanté une hymne, ils sortirent [et s’en allèrent] à la montagne des Oliviers.
Avertissement à Pierre

27 Et Jésus leur dit: Vous serez tous scandalisés; car il est écrit: «Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées»1;

— 1 Zacharie 13:7.

28 mais après que je serai ressuscité, je vous précèderai en Galilée.

29 Et Pierre lui dit: Si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas, moi.

30 Et Jésus lui dit: En vérité, je te dis qu’aujourd’hui, cette nuit-ci, avant que le coq ait chanté deux fois, toi, tu me renieras trois fois.

31 Mais [Pierre] disait encore plus fortement: Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai jamais. Et ils dirent tous aussi la même chose.

Méditons...

C'est l'instant du dernier souper. Dans cette heure intime des adieux, où Jésus voudrait laisser parler librement ses affections, un fardeau accable son âme. Non pas la croix qui s'approche, mais l'indicible tristesse de savoir que se trouve là,au milieu des Douze, un homme qui a décidé sa perte. «L'un d'entre vous… me livrera». À leur tour les disciples s'attristent et s'interrogent. Ils n'ont pas ici la confiance en eux-mêmes qui apparaîtra aux v. 29 et 31 dans leurs protestations de dévouement, en particulier de la part de Pierre.

Quand le traître est sorti, le Seigneur institue le saint repas du souvenir. Il bénit, rompt le pain et le distribue aux siens; il prend la coupe, rend grâces et la leur donne. Et il leur explique la portée de ces
symboles simples et cependant solennels par les grands faits dont ils perpétuent la mémoire: son corps donné, son sang versé, sûrs fondements de notre foi. N'auriez-vous pas aimé vous trouver dans cette salle auprès de votre Sauveur?

Puis Jésus chante une hymne avec ses onze disciples et se rend au jardin des Oliviers.