samedi 25 octobre 2014

Seconde multiplication des pains Mc.8-1/21.

1 En ces jours-là, comme il y avait encore une grande foule, et qu’ils n’avaient rien à manger, [Jésus], ayant appelé à lui ses disciples, leur dit:

2 Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils restent auprès de moi, et ils n’ont rien à manger;

3 et si je les renvoie à jeun dans leurs maisons, ils tomberont en défaillance par le chemin; car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin.

4 Et ses disciples lui répondirent: Comment quelqu'un pourra-t-il les rassasier de pain, ici, dans le désert?

5 Et il leur demanda: Combien avez-vous de pains? Et ils dirent: Sept.

6 Et il commanda à la foule de s’asseoir sur la terre. Et ayant pris les sept pains, il rendit grâces, les rompit et les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule; et ils les mirent devant elle.

7 Et ils avaient aussi quelques petits poissons; et les ayant bénis, il dit qu’ils les mettent aussi devant [la foule].

8 Et ils mangèrent et furent rassasiés; et ils ramassèrent, des morceaux qui étaient de reste, sept corbeilles.

9 Or ceux qui avaient mangé étaient environ  4000. Et il les renvoya.

Jésus refuse un signe aux pharisiens

10 Et aussitôt, montant dans le bateau avec ses disciples, il vint dans la région de Dalmanutha.

11 Et les pharisiens sortirent et se mirent à discuter avec lui, lui demandant un signe du ciel, pour l’éprouver.

12 Et, soupirant1 dans son esprit, il dit: Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe? En vérité, je vous dis: il ne sera pas donné de signe2 à cette génération.

— 1 ou: soupirant profondément. — 2 littéralement: s'il est donné un signe. C'est un hébraïsme, comme Hébreux 3:11.

13 Et les laissant, il remonta de nouveau dans le bateau et s’en alla à l’autre rive.

Le levain des pharisiens et d'Hérode

14 Et ils avaient oublié de prendre des pains, et ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans le bateau.

15 Et il leur commanda en disant: Voyez, gardez-vous du levain des pharisiens et du levain d’Hérode.

16 Et ils raisonnaient entre eux, [en disant]: C’est parce que nous n’avons pas de pains.

17 Et Jésus, le sachant, leur dit: Pourquoi raisonnez-vous parce que vous n’avez pas de pains? Ne discernez-vous pas encore, et ne comprenez-vous pas? Avez-vous votre cœur endurci?

18 Ayant des yeux, ne voyez-vous pas? Et ayant des oreilles, n’entendez-vous pas? Et n’avez-vous pas de mémoire?

19 Quand je rompis les cinq pains aux 5 000, combien avez-vous recueilli de paniers pleins de morceaux? Ils lui disent: Douze.

20 Et quand [je rompis] les sept aux 4 000, combien avez-vous recueilli de corbeilles pleines de morceaux? Et ils dirent: Sept.

21 Et il leur dit: Ne comprenez-vous pas encore?

Méditons...

On peut avoir en faisant le bien différents motifs plus ou moins avouables: rechercher de la considération comme les pharisiens, ou apaiser sa conscience en accomplissant un devoir social. Et, dans la chrétienté, combien d'œuvres n'ont pas d'autres mobiles! Mais ce qui ne cessait d'animer le Seigneur Jésus, c'était sa compassion pour ces foules qu'il nourrit une seconde fois par un acte de puissance (v. 2; ch. 6 v. 34 ). Nos contacts quotidiens avec le monde, ses convoitises, sa souillure, ont tendance à nous endurcir. Habitués à voir autour de nous la misère matérielle, morale et par-dessus tout spirituelle, nous n'en souffrons plus beaucoup. Mais Jésus conservait un cœur divinement sensible. L'état du sourd-muet au ch. 7 v. 34 le faisait soupirer (ou gémir) en regardant vers le ciel. Au v. 12 de notre chapitre, c'est l'incrédulité des pharisiens qui le fait profondément soupirer. Et enfin, la dureté de cœur de ses propres disciples l'afflige également (voir aussi ch. 6 v. 52; ch. 7 v. 18). Les deux miracles auxquels ils avaient participé n'avaient pas suffi à leur donner confiance en leur Maître (comp. Jean 14. 8, 9 )! Combien le Seigneur a souffert pendant sa vie par sympathie, mais aussi en raison de l'incrédulité, de l'ingratitude des hommes… et quelquefois des siens!

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